In Pace Christi

Chiocchetta Pietro

Chiocchetta Pietro
Date de naissance : 18/11/1920
Lieu de naissance : Verona/Italia
Premiers vœux : 15/08/1946
Vœux perpétuels : 24/09/1948
Date de l’ordination : 16/04/1949
Date du décès : 24/08/2014
Lieu du décès : Verona/Italia

“Avec la mort du P. Pietro – écrit le P. Enrique Sánchez G., Supérieur Général, dans son message au provincial de l’Italie et à la famille – l’Institut perd non seulement un missionnaire, mais un confrère qui nous a aidés pendant toute sa vie à vivre notre charisme, notre vocation missionnaire et combonienne en particulier, une des figures qui nous a permis de nous approcher et de connaître et aimer notre Fondateur”.

Le P. Pietro était né le 18 novembre 1920 de Lamberto et d’Ester Montuldo, à Vérone, où il fréquenta la section littéraire de l’école secondaire. Le 20 juin 1944 il entra dans le noviciat combonien, quand la guerre était presque à son terme. Il fréquenta la théologie d’abord à Venegono, ensuite à Rome, à l’Université Pontificale Urbanienne. Le 16 avril 1949 il fut ordonné prêtre et deux mois après il obtint sa licence en Lettres et Philosophie à l’Université de Padoue.

Après l’examen de licence en théologie (le 28 juin 1949), il fut appelé par le supérieur général pour enseigner Histoire de l’Eglise et Patrologie dans le scolasticat théologique de Venegono Superiore, dont il fut le préfet des Etudes au cours des années 1951-1953. Entretemps il suivait des cours de spécialisation à l’Université Pontificale de Milan et il était appelé à donner des cours à L’Ecole Libre de Sciences Historiques ‘L.A.Muratori’ de Vérone et à l’Ambrosiana de Milan.

En 1954, après son doctorat en théologie avec la thèse: “La signification de l’histoire et le sens historique à la lumière du mystère du Christ”, il fut envoyé au Liban pour se préparer pour la mission au Soudan.

Mais arriva la demande du Conseil de la Faculté de l’Urbanienne pour l’avoir en tant qu’enseignant: il y entra comme professeur chargé d’Histoire et de Théologie du Protestantisme. En 1955 il obtint la chaire d’Histoire de l’Eglise, en devenant professeur ordinaire en 1962. En 1967 il fut aussi chargé du cours de Méthodologie scientifique générale pour toutes les facultés de l’Urbanienne, et il fut membre du conseil de la Faculté.

Le curriculum du p. Chiocchetta fut vraiment riche et long; nous nous limitons à rappeler certaines de ses tâches: Président de Studium Combonianum (1965-1991), Recteur de l’Université Pontificale Urbanienne (1971-1974 et 1983-1986); Consulteur du Secrétariat pour les non Chrétiens, de la Congrégation pour les Causes des Saints (1971-2013), de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples (à partir de 1979) et de la Commission Théologique. Il a été aussi le Postulateur Général de l’Institut de 1986 à 1996. Toutes ces présences dans les dicastères et dans les services de notre Institut indiquent l’ampleur de ses connaissances et la confiance dont il jouissait.

Quand il était professeur d’Histoire de l’Eglise à l’Université Urbanienne, raconte le P. Francesco Pierli en parlant de son expérience d’élève du P. Chiocchetta, ses cours étaient très appréciés par tous les étudiants outre que pour les contenus, aussi pour la beauté et vivacité de son discours.

Pour le P. Pietro Ravasio aussi, un ancien disciple et ami du P. Chiocchetta, jusqu’à la fin de sa vie, ce qui reste gravé plus fortement dans la mémoire sont ses cours d’histoire: il rendait vivant chaque événement qu’il expliquait, en utilisant des expressions propres afin que les étudiants puissent mieux comprendre.

Son caractère semblait plutôt dur, mais nous savons du témoignage de certaines personnes que derrière une certaine dureté se cachait une grande timidité et le désir d’amour.

Un autre aspect qu’il faut souligner est le rôle que le P. Chiocchetta a joué dans le chemin de la cause de canonisation de Comboni, qui était arrêtée depuis les deux ‘Reponatur’ pontificaux. Le P. Chiocchetta, avec les pères Aldo Gilli et Luciano Franceschini, à l’occasion du premier centenaire de la mort de Comboni, en 1981, réussit à débloquer la cause en contant aussi sur les compétences acquises concernant l’histoire de Comboni et sur l’amitié avec le Cardinal Pietro Palazzini, qui était amis et soutenait beaucoup de Comboniens et qui, en ce temps-là, était le préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints. Après la béatification de Comboni – comme le souligne le P. Arnaldo Baritussio qui est le successeur du P. Chiocchetta dans la tâche de Postulateur de notre Institut – il y a eu la béatification des martyrs de Paimol, la canonisation de Comboni, le commencement des causes des pères Sartori et Ambrosoli, la reprise de la cause de Mgr. Roveggio et peut-être de celle du Fr. Giosuè dei Cas et du P. Ezechiele Ramin.

Le P. Chiocchetta a eu aussi une intense activité d’écrivain; ses publications sont nombreuses: des livres, des articles et des lettres échangées avec plusieurs personnes et avec des confrères. Parmi ses livres nous rappelons: Tra il Benaco e il Nilo, publié en l’an 2000, qui présente l’expérience humaine et spirituelle de Comboni, en la situant idéalement entre ces deux “eaux”, avec au centre l’inspiration qu’il a eu dans la basilique saint Pierre pour le Plan pour la régénération de l’Afrique.

Dans sa correspondance, le P. Chiocchetta parle beaucoup de Comboni, de la richesse de son charisme, de la joie de vivre et de travailler à la lumière de ses intuitions, du partage du service missionnaire et de l’amour pour les confrères, pour lesquels il exprime souvent des sentiments d’estime et de respect.

Deux mois seulement avant de mourir, le 18 juin 2014, il avait envoyé au P. Ravasio des textes inédits sur l’Eucharistie et sur le mystère de la mort du Seigneur, textes qui, outre à reprendre les thèmes de ses auteurs préférés, semblent conclure son existence dans la contemplation des mystères les plus profonds de notre foi.

Le P. Chiocchetta est décédé à Vérone le 24 août 2014, et là il a été enterré. A ses funérailles il y avait de nombreux confrères, certains aussi de la Curie qui l’avaient connu et estimé: “Le P. Chiocchetta a été un confrère qui a su mettre à la disposition de l’Institut et de la mission ses qualités et sa professionnalité – ainsi a écrit le P. Enrique Sánchez – et nous le rappelons comme un expert de l’histoire de l’Eglise et encore plus comme une personne passionnée de la spiritualité missionnaire, qu’il savait transmettre non seulement dans ses cours à l’université, mais aussi dans toutes les occasions où il était invité à partager son expérience et ses connaissances”.