Mgr Christian Carlassare sera ordonné évêque le 25 mars à Rumbek

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Mercredi, 9 mars 2022
Reportée en raison des graves blessures lors de l’attaque armée dont il a été la cible, l’ordination épiscopale de Mgr Christian Carlassare, évêque nommé de Rumbek (Soudan du Sud) aura lieu le 25 mars. L’annonce a été faite, mardi 1er mars, par l’administrateur apostolique. [La Croix Africa]

« La consécration de l’évêque élu, le père Christian Calassare, aura lieu en la solennité de l’Annonciation du Seigneur, le 25 mars 2022 à Rumbek », a annoncé mardi 1er mars, Mgr Matthew Remijio, évêque de Wau et administrateur apostolique du diocèse de Rumbek. « Accompagnons-le de nos prières. » a-t-il ajouté.

Mgr Christian Carlassare, 45 ans, nommé le 8 mars 2021 évêque de Rumbek, dans le centre du Soudan du Sud, avait programmé son ordination épiscopale le 23 mai, le jour de la Pentecôte de la même année. Alors que le diocèse et son nouvel évêque préparaient cet événement, au petit matin du 26 avril, deux individus armés ont tiré quatre balles dans la jambe de l’évêque à son domicile à Rumbek.

Un peu plus d’une semaine après cette attaque, le report de la consécration épiscopale, avait été annoncé par Mgr Stephen Ameyu Martin, archevêque de Juba, promettant que « la consécration de l’évêque élu de Rumbek aura lieu lorsqu’il sera guéri physiquement et spirituellement ».

Procès

L’annonce de la consécration épiscopale du missionnaire combonien d’origine italienne intervient alors que s’est ouvert le procès des auteurs présumés de l’attaque dont il a été victime. Parmi eux, le père John Mathiang, administrateur diocésain au moment des faits. Sur son lit d’hospitalisation à Nairobi (Kenya), où il soignait ses graves blessures par balles, Mgr Christian Carlassare avait publiquement pardonné à ses agresseurs sans toutefois fermer l’option d’une procédure judiciaire contre eux.

A lire : Soudan du Sud : le père John Mathiang clame son innocence au procès de l’attaque contre l’évêque de Rumbek

Présenté comme le principal instigateur de l’attaque armée contre Mgr Christian Carlassare, le prêtre est catégorique : « Je ne suis pas impliqué dans la fusillade de l’évêque élu », a-t-il clamé à la barre, le lundi 21 février. Pourtant, à l’audience du mardi 8 février, les premiers témoins ont dans leurs déclarations devant la haute cour de justice établi des connivences entre le prêtre et certains des accusés dans ce procès.

« L’affaire se joue sur deux terrains différents »

Ouvert le 26 janvier, ce procès devant la haute cour de justice de Juba est suivi avec attention par les responsables de l’Église, dont Mgr Hubertus Matheus Maria van Megen, le nonce apostolique au Soudan du Sud et au Kenya.

« Cette affaire est entre les mains de l’État. Maintenant, l’État poursuit certains des accusés que nous pensons être des suspects. Rien n’a été prouvé jusqu’à présent, nous sommes, en tant qu’Église, vigilants et engagés dans la réconciliation alors que l’État cherche la justice », a confié le nonce apostolique à la fin de l’audience du 8 février à laquelle il a assisté. « En tant qu’Église, nous suivons la voie de la réconciliation et du pardon, mais il s’agit de deux terrains différents sur lesquels le jeu se joue. »

La Croix Africa