BULLETIN MENSUEL DES MISSIONNAIRES COMBONIENS DU COEUR DE JÉSUS

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Bonne fête de pâques 2023

DIRECTION GENERALE

Rencontre à Rome des supérieurs des Missionnaires Comboniens et du Survivors’ Group

Les 21 et 22 mars 2023, le Supérieur Général, le P. Tesfaye Tadesse Gebresilasie, avec les membres du Conseil Général et les Supérieurs Provinciaux, anciens et actuels, de la London Province ont rencontré à Rome les membres du Comboni Survivors’ Group. La rencontre a com­porté une audience privée de quarante minutes avec le Saint Père, organisée par le Père Andrew Small, OMI, Secrétaire de la Commission Pontificale pour la Protection des Mineurs.

Pour les membres du Conseil général et les supérieurs de la Province de Londres, la réunion a été une occasion très précieuse de rencontrer personnellement les membres du groupe et d’entendre leur témoignage. Le cardinal Nichols a présidé les séances d’ouverture et de clôture de la réunion, à laquelle ont également participé le père Andrew Small et, à la demande expresse du groupe, Mgr Marcus Stock, l’actuel évêque de Leeds. Un communiqué a été publié mercredi soir à l’issue de la réunion. En voici le texte.

Déclaration commune, suite à la rencontre à Rome du Comboni Survi­vors’ Group et des Missionnaires Comboniens, 21-22 mars 2023.

Du Comboni Survivors’ Group

Récemment, le Pape François a exhorté les responsables de l’Eglise à répondre par des actions concrètes à l’expérience des survivants d’abus sexuels commis par le clergé sur des mineurs. En tant que Comboni Survivors’ Group, nous avons demandé depuis de nombreuses années aux Missionnaires Comboniens des actions concrètes, mais nous avons reçu le plus souvent le silence ou des doutes sur la véracité de nos demandes. Beaucoup d’autres victimes ont connu des réactions similaires de la part des responsables de l’Eglise. Cette atmosphère de peur et de récrimination a commencé à changer au cours des derniers mois, lorsque nous avons rencontré et été accueillis par les responsables des Missionnaires Comboniens, anciens et actuels.

A notre dernière rencontre ont participé les supérieurs de la Province combonienne de Londres, qui ont pris en charge nos demandes d’aide et d’engagement au cours des vingt-cinq dernières années. Avec eux, nous avons partagé nos douloureuses histoires d’abus et la dévastation causée par la terrible réponse que nous avons reçue de la part de la province de Londres quand nous avons demandé de l’aide.

Au cours de notre rencontre de ces jours-ci, qui comprenait une rencontre avec le Pape François, nous avons eu le sentiment d’être non seulement entendus mais aussi crus par les supérieurs comboniens, ce qui nous a donné un sentiment de sérénité. Ce fut pour nous une expérience transformatrice, qui a confirmé notre recherche de la justice et du dialogue comme unique voie de guérison pour ceux qui ont été lésés par ce qui nous a été fait.

Nous regardons toutes les erreurs et les malentendus que nous avons spécifiés au cours des années de la part des Comboniens et nous res­sentons un sentiment de désespoir en pensant que tant de souffrances auraient pu être évitées. Avec de la bonne volonté et un engagement commun au dialogue et à l’action, la frustration et la douleur que nous portons depuis tant d’années peuvent être canalisées de manière à rendre les choses différentes, non seulement pour nous, mais aussi pour tous ceux qui font face à des expériences similaires aux nôtres. Le pape François nous a encouragés à maintenir le cap du dialogue et de la rencontre, même dans les jours les plus sombres.

Nous sommes profondément reconnaissants aux Missionnaires Combo­niens pour leur aimable invitation à venir à Rome, et nous voyons en eux des alliés sur le chemin de la guérison et de la régénération. Nous sommes plus confiants que jamais que ce “voyage commun” prend une direction différente et plus saine pour nous tous, et nous nous engageons à parcourir ce chemin ensemble.

De l’Institut des Missionnaires Comboniens

Nous remercions les membres du Comboni Survivors’ Group pour avoir accepté notre invitation à venir à Rome et à dialoguer avec les membres de notre Conseil général et les supérieurs de la Province de Londres, anciens et actuels.

Bien que nous ayons nous aussi été ébranlés par les crimes commis par certains confrères et coopérateurs laïcs dans le passé, nous n’avons compris que récemment l’impact des dommages durables que ces abus ont causés à la vie de ceux qui nous ont été confiés il y a tant d’années. Nous déplorons et condamnons ce qui s’est passé.

Nous regrettons également les malentendus et les occasions manquées dans la réponse au Comboni Survivors’ Group, qui ont malheureusement causé d’autres dommages et blessures à ceux qui avaient déjà tant souffert. Nous sommes sincèrement désolés pour les fois où nous n’avons pas réagi de manière appropriée et nous demandons à nouveau pardon.

Nous espérons que le temps passé ensemble apportera plus de paix et de guérison, et nous nous engageons à prendre d’autres mesures con­crètes pour soulager ce qui a été un parcours difficile pour eux.

En tant que responsables des Missionnaires Comboniens, nous avons écouté leurs expériences. Nous croyons à leurs histoires de douleur et de déception et nous voulons faire en sorte que les choses se passent le mieux possible. Nous nous sommes engagés à tirer les leçons de ces expériences et à les intégrer dans les programmes de protection de l’en­fance de notre Institut, afin de tirer les leçons du passé et de prévenir tout abus à l’avenir.

Dans le dialogue, nous essaierons de trouver des moyens d’offrir le soin et le soutien pastoral nécessaires à chacun d’entre eux, dans la mesure de nos possibilités.

Enfin, nous remercions le pape François qui nous a rencontrés, le cardi­nal Vincent Nichols, l’évêque Marcus Stock et le père Andrew Small, OMI, ainsi que tous ceux qui ont contribué à nous amener à ce moment de grâce. Nous invoquons l’aide du Seigneur, le seul qui puisse faire toutes choses nouvelles.

Ordination sacerdotale

P. Byron José Valverde Arce  San José (PCR)          25 mars 2023

Oeuvre du Rédempteur

Avril                 01 – 15 CN           16 – 30 EC

Mai                  01 – 15 ET           16 – 31 I

Intentions de prière

Avril

Pour ceux qui vivent dans les périphéries des grandes agglomérations urbaines, qu’ils puissent trouver un accueil, des possibilités de participa­tion et de rachat, de promotion et de respect, afin que les villes retrouvent un visage humain. Prions.

Mai

Pour que la célébration de la Journée mondiale de prière pour les voca­tions éveille dans le cœur des jeunes hommes et des jeunes femmes la conscience que la mission a besoin de leur liberté pour répondre à l’invi­tation de Jésus à aller dans le monde entier pour témoigner de Lui. Prions.

AVRIL

Mémoires significatives

25

San Pedro de San José de Betancur, religieux

PCA (Centroamerica, Costa Rica, Guatemala, El Salvador, Nicaragua)

MAI

Calendrier liturgique combonien

Dernier samedi du mois
Bienheureuse Vierge Marie,

“Notre Dame du Sacré Coeur”

mémoire

MAI

Mémoires significatives

2

Saint Athanase, évêque et doc­teur de l’Eglise

Egypte

CURIA – CENTRE FORMATION PERMANENTE

Cours Combonien de Renouvellement 2023 à Rome

Le Cours de Renouvellement Combonien (CCR) est une période sabba­tique que l’Institut Combonien offre aux confrères âgés de 45 à 65 ans. Cette année, onze missionnaires y participent, à la Maison Généralice de Rome, de janvier à mai, interrompant leurs activités pour faire une relec­ture sapientielle de leur vie et retourner ensuite à la mission.

Les participants de cette année viennent de neuf pays et de différents ministères dans les divers domaines de la pastorale missionnaire. Ils sont âgés de 55 à 74 ans. Le CCR est coordonné par les Pères Fermo Ber­nasconi et Alberto de Oliveira Silva.

Pendant le CCR, on accorde beaucoup d’importance et de temps à la vie communautaire, à la réflexion et à la prière personnelle et en groupe, ce qui permet à chacun de partager plus librement et plus facilement ses expériences de vie personnelle et de mission, et de favoriser la compré­hension mutuelle.

En général, un thème de formation est présenté chaque matin, dans le but d’aider les confrères à revoir les différentes étapes de la vie person­nelle, communautaire, religieuse et missionnaire. C’est pourquoi, se­maine après semaine, se succèdent différents thèmes qui comprennent les différentes dimensions de la vie et qui aident chaque missionnaire à faire une relecture de sa vie individuelle et communautaire, à se renou­veler spirituellement et vocationnellement, à rappeler la vie et les écrits de Comboni, et à revoir son style de vie face aux différents défis de la mission aujourd’hui, en tenant compte également des Actes du 19ème Chapitre Général.

Le CCR prévoit plusieurs visites d’étude et de partage, afin de créer un esprit communautaire. Le groupe s’est déjà rendu à Greccio et à Fonte Colombo – la terre de saint François, grand inspirateur de la vie simple et de la mission – et à Subiaco, la terre de saint Benoît, et a déjà visité et participé à plusieurs célébrations au monastère voisin des “Tre Fontane”. Une dernière visite a été faite à la communauté de Castel Volturno, un authentique “pèlerinage” dans les défis de la mission combonienne en Europe, au service des nombreux immigrés et de la population locale, pour un enrichissement mutuel.

Au programme, il y a encore deux visites très spéciales, qui suscitent une grande attente chez tous : à Vérone et Limone sul Garda, la terre du Père et Fondateur Saint Daniele Comboni, et, au cours des dernières se­maines, en Terre Sainte, pour connaître les lieux bibliques et les routes où Jésus a accompli sa mission.

Le père Pierino Landonio nous raconte comment le cours se déroule, malgré le petit nombre de participants, et comment le groupe le vit per­sonnellement : « Nous avons été bien accueillis par les deux communau­tés présentes à la Maison générale, et nous sommes accompagnés “ ma­gistralement “. Nous trouvons les thèmes abordés très intéressants. Nous ne doutons pas que le cours se transforme en une expérience enrichis­sante pour chacun d’entre nous. Après des décennies de vie dans diffé­rents pays pour un service missionnaire, parfois lassant ou apparemment peu fructueux, revenir sur ses pas et réserver plus de temps pour être avec Lui dans une dimension contemplative, à la fin ce ne sera que pour le bien de la Mission elle-même ».

BRASIL

Le diocèse catholique de Roraima accueille son nouveau pasteur

Le siège du diocèse catholique de Roraima est resté vacant depuis que l’évêque Mons. Mario Antonio da Silver a été transféré à l’archidiocèse de Mato Grosso en mai 2022. Pendant cette période d’environ dix mois, le diocèse a été confié au Père Lucio Nicoletto, prêtre fidei donum du diocèse de Padoue (Italie), en tant qu’administrateur diocésain.

Le 25 janvier, en la fête de la conversion de saint Paul, le pape François a nommé Mons. Evaristo Pascoal Spengler, O.F.M., 62 ans, ancien évêque du diocèse de Marajó, comme dixième évêque du diocèse de Roraima.

La belle célébration eucharistique de la prise de possession a eu lieu en la solennité de l’Annonciation, le 25 mars 2023, sur la place centrale de la ville, devant la cathédrale du Christ Rédempteur, en présence du car­dinal d’Amazon, Dom Leonardo, de plusieurs évêques, prêtres, religieux et religieuses, et de représentants du gouvernement. De nombreux fi­dèles laïcs sont venus de l’intérieur et de l’extérieur du diocèse.

La devise épiscopale de Dom Evaristo, qui ressort de ses armoiries, est “Avancez au large”, les mots que Jésus a dit à Pierre, l’invitant à jeter ses filets en eaux profondes (Luc 5, 4).

Le nouvel évêque est bien conscient des défis auxquels est confronté le diocèse à la tête duquel il a été placé. Parmi ceux-ci, la situation des migrants et des groupes indiens occupe une place prépondérante. La ville de Boa Vista, capitale de l’État de Roraima, est une destination pour de nombreux migrants, notamment en provenance du Venezuela. Le dio­cèse les accueille et leur offre le soutien nécessaire.

L’État de Roraima compte la plus grande population d’Indiens du Brésil, qui se divise en plusieurs groupes : Macuxi, Wapichana, Ingariko, Yano­mami, etc. Les Yanomami ont souvent attiré l’attention des médias locaux et internationaux car, sur leur terre ancestrale, ils sont confrontés au nombre croissant de mines illégales et d’occupations illégales de terres indigènes, ainsi qu’à la faim, à la pollution, à une mortalité infantile élevée et à des maladies telles que la malaria. Depuis 2003, des missionnaires comboniens travaillent parmi les Indiens Macuxi et Wapichana.

Dans son homélie, le nouvel évêque a réitéré l’option préférentielle pour les Indiens et les migrants. Il a déclaré : « Je sais que l’Amazonie est dans le cœur du pape François. Appelé à être fidèle à l’Évangile, je con­sidère ma visite à Roraima comme faisant partie du plan de Dieu pour moi et pour cette Eglise locale. C’est pourquoi j’ai l’intention d’agir en communion avec toute l’Église, dans un esprit de synodalité ». Il a conclu en remerciant ses prédécesseurs et l’administrateur diocésain pour leur service à l’Église locale. (Père Teddy Keyari Njaya, mccj)

España

Rencontre de la Famille Combonienne

La Famille Combonienne d’Espagne s’est réunie les 11 et 12 mars 2023 à Madrid. Le thème central de la rencontre a été le partage du chemin que nous poursuivons au niveau mondial, en profitant également des Chapitres Généraux des Comboniens et des Comboniennes, et des As­semblées Continentales des Laïcs Missionnaires Comboniens (LMC) en Amérique et en Afrique, tous récemment célébrés. Le P. Pedro Andrés a ouvert la rencontre en racontant comment s’est déroulé le Chapitre Gé­néral, tandis que le samedi après-midi a été utilisé pour connaître le Cha­pitre des Comboniennes. Le dimanche a été consacré à la présentation des LMC. Tout d’abord, Isabel, coordinatrice du groupe de coordination espagnol, a parlé de la dernière assemblée et des défis auxquels nous sommes confrontés en tant que groupe espagnol : en particulier, le be­soin de comprendre combien nous sommes et où nous sommes pré­sents, et les initiatives que nous menons. Immédiatement après, il y a eu un échange sur les réunions tenues cette année au niveau continental en Amérique (Lima-Pérou) et en Afrique (Cotonou-Bénin). L’aspect le plus important a été l’opportunité d’approfondir les richesses et les faiblesses de nos LMC dans ces continents.

À la fin, les responsables des trois “branches” qui ont participé à la réu­nion ont exprimé, en même temps que leurs salutations, leur invitation à poursuivre cet engagement familial.

La réunion s’est terminée par la célébration de l’Eucharistie, au cours de laquelle un moment spécial a été consacré au Père Pedro Andrés, qui, après ces années comme Provincial d’Espagne, part pour le Pérou. (Al­berto de la Portilla, coordinateur du comité central des LMC et membre des LMC d’Espagne)

ETHIOPIA

Sécheresse parmi les Borana – Visite des zones touchées du Vicariat de Hawassa

Du 10 au 13 mars, l’archevêque d’Addis Abeba, le cardinal Berha-neye­sus Souraphiel, et les représentants du Vicariat de Hawassa, Mgr Juan González Núñez, administrateur apostolique, le P. Nicola Di Iorio, vicaire délégué, et le P. Tsegaye Getahun, directeur du secrétariat catholique de Hawassa, ont visité la région de Borana, située au sud du vicariat, habitée en grande partie par l’ethnie du même nom, l’une des zones les plus tou­chées par la sécheresse, pour apporter de l’aide et surtout de l’espoir aux nombreuses victimes.

En Éthiopie, on dit que si vous demandez de l’eau à un Borana, il vous offrira du lait. Mais aujourd’hui, ce peuple généreux ne peut vous offrir ni lait ni eau : les habitants et leur bétail meurent littéralement de soif.

Les Borana occupent la partie la plus méridionale de l’Éthiopie, à la fron­tière du Kenya. Leur terre est une steppe perpétuellement sèche, mais si les pluies sont régulières, elle peut accueillir deux ou trois millions de bovins, ainsi que de grands troupeaux de chèvres.

Malheureusement, le régime normal des pluies dans le district s’est radi­calement modifié. Il n’y a pas eu de pluie depuis cinq ans et la capacité de la région à faire face à une telle catastrophe est maintenant complè­tement épuisée. L’un après l’autre, tous les points d’eau se sont asséchés et presque tout le bétail est mort. On parle d’au moins deux millions de têtes de bétail mortes de faim et de soif.

Il faut remonter à 1984 pour trouver une telle tragédie. J’en ai été le té­moin direct. Cette année-là, le nombre de morts parmi les Borana a dé­passé le million. Aujourd’hui, le gouvernement promet qu’il ne laissera pas une seule personne mourir à cause de la sécheresse. Il y parviendrait peut-être même s’il parquait tous les Borana dans des camps de per­sonnes déplacées. Cependant, il ne sera pas possible de savoir avec certitude combien de personnes auront été tuées par la malnutrition et la faim. Progressivement, la plupart des gens ont déjà rejoint les camps de déplacés établis par le gouvernement.

La délégation de l’Église catholique, conduite par le cardinal d’Addis-Abeba, a visité le camp de Dubluk, qui, avec ses 80 000 résidents, est l’un des plus grands de la région. La plupart des personnes déplacées vivent sous des tentes, certaines sont logées dans de véritables huttes, d’autres dans des cabanes faites de poteaux recouverts d’une bâche en plastique. Les gens semblent propres, décemment vêtus et bien nourris : les vêtements et la nourriture sont fournis par le gouvernement et les or­ganisations caritatives. Mais il y a un sentiment de découragement parmi ceux qui étaient autrefois aisés et qui ont tout perdu. Comme nous l’avons déjà mentionné, la sécheresse dure maintenant depuis cinq ans – la plus longue dont les gens se souviennent. Dès le début, le vicariat de Ha­wassa a été présent, aidant les personnes déplacées de toutes les ma­nières possibles. Parmi les Borana, il y a trois missions catholiques diri­gées par les Missionnaires Spiritains, qui se sont distingués par leur tra­vail social à travers des écoles, des résidences d’étudiants et le creuse­ment de puits d’eau.

Le vicariat en tant que tel a toujours aidé la population touchée. Mais nous ne savons pas combien de temps durera l’urgence. Jusqu’à pré­sent, nous avons pu aider environ un million et demi de Borana, en leur distribuant de grandes quantités d’aide reçue d’organisations telles que Caritas America, Caritas Autriche, et d’autres.

Le lendemain de notre visite aux personnes déplacées, il a commencé à pleuvoir. On dira alors que ce sont les catholiques qui ont apporté la pluie ! Ce serait un curieux malentendu. Nous savons que Dieu seul est le Seigneur de tout ce que sa providence met à notre disposition. (Mons. Juan González Núñez, mccj

ITALIA

Fête des parents des missionnaires comboniens italiens à Padoue

« C’était bien d’être ensemble, de se retrouver et de vivre une journée en famille ». Tels sont les commentaires entendus sur les lèvres des proches des comboniens, réunis le dimanche 12 mars dans la maison de Padoue pour leur rencontre annuelle. Avec les confrères de la commu­nauté, ils étaient environ 90 personnes, heureuses et reconnaissantes de cette belle journée passée ensemble. Quelqu’un a commenté : « Le style de notre réunion d’aujourd’hui était différent de l’habitude : l’atmosphère était particulièrement familiale ». En effet, les protagonistes de la journée étaient eux, les parents, qui ont parlé de leur fils ou de leur frère mission­naire.

Le P. Gaetano Montresor a donné le ton de la célébration, en réaffirmant, une fois de plus, que « chaque Combonien rend toute sa famille “combo­nienne”, de sorte que la famille d’un seul devienne la famille de tous, et que chaque Combonien se sente chez lui quand il visite la famille d’un confrère »

La rencontre a commencé par une succession de récits de la vie combo­nienne. Ensuite, il y a eu l’intervention du Père Eliseo Tacchella, qui a repris quelques points de la récente visite du Pape François en Répu­blique Démocratique du Congo et au Sud Soudan. Pour résumer les mes­sages forts délivrés par le Pape François au cours de son voyage, il a cité la phrase : « Bas les pattes de l’Afrique ! Le Père Eliseo a également présenté la situation du véritable pillage des minéraux en RD Congo, et les moyens vraiment terribles par lesquels l’exploitation des mines se perpétue. Il a enfin énuméré les souffrances indicibles des populations et décrit l’état de pauvreté absolue dans lequel elles sont contraintes de vivre.

Répondant à la question souvent posée de savoir pourquoi les Mission­naires Comboniens, un institut fondé surtout pour l’évangélisation de l’Afrique, sont présents en Amérique Latine, le P. Alessio Geraci a expli­qué, documents en main, comment l’Institut a, en vérité, répondu à des demandes très précises et insistantes de la part des Eglises latino-amé­ricaines et chaleureusement soutenues par le Saint-Siège lui-même. « Si l’Eglise appelle, les Comboniens répondent ». Aujourd’hui, a poursuivi le P. Alessio, les Comboniens sont sérieusement engagés dans l’annonce de l’Evangile sur ces terres, avec une attention particulière aux défis gi­gantesques causés par la destruction de plus en plus sauvage des éco­systèmes, la situation tragique dans laquelle sont reléguées certaines mi­norités ethniques, les explosions de violence de plus en plus fréquentes et la fragilité de certaines démocraties.

Ce moment intense d’histoires et d’informations a été suivi par la célé­bration de l’Eucharistie, qui a beaucoup contribué à faire grandir l’esprit de famille combonienne chez tous ceux qui étaient présents. On a rap­pelé les noms des membres de la famille récemment décédés, en parti­culier les mères, les pères, les sœurs et les frères des missionnaires comboniens, ainsi que de nombreux pères et frères comboniens, origi­naires de notre région, et des frères qui ont servi dans cette communauté (Père Gaetano Montresor, mccj)

Workshop sur l’écologie intégrale

Les 3 et 4 mars 2023, le scolasticat de Casavatore a promu un atelier sur l’écologie intégrale, animé par le Père Fernando Zolli et le Frère Antonio Soffientini, membres de la Commission Justice et Paix et Intégrité de la Création (JPIC) de la Province italienne, et par Monica Fioretti et Vittorio Moccia, promoteurs et partisans de la résistance populaire dans la région de Campanie, contre les décharges toxiques et la pollution du sol et de l’air.

À la lumière de « l’Évangile de la création », des orientations théolo­giques exprimées dans l’encyclique Laudato si’ et l’exhortation aposto­lique Querida Amazonia du pape François, et des expériences vécues dans la région – appelée Campania Felix par les anciens Romains et aujourd’hui appelée Terra dei fuochi (Terre des feux) – les scolastiques ont saisi :

- l’importance de l’interconnexion entre la création et l’humanité ;

- l’importance d’une prise de conscience des ravages que le système technico-scientifique inflige tant à la Terre Mère qu’aux pauvres et aux exclus ;

- l’urgence d’éliminer progressivement l’émission excessive de dioxyde de carbone (également appelé gaz carbonique et connu sous la formule chimique CO2) dans l’atmosphère, afin d’arrêter le processus de chan­gement climatique ;

- la nécessité de dénoncer le pillage sauvage et systématique des biens communs, avec des conséquences dramatiques pour les populations du Sud du monde ;

- l’importance de grandir dans l’engagement à assumer la défense de la maison commune, comme partie intégrante de l’évangélisation.

Comme engagements concrets, les scolastiques ont adopté le Vade­mecum Laudato si’ de la province italienne, pour s’éduquer à vivre les nouveaux styles de vie et de relations écologiques ; ils ont décidé d’ad­hérer à la Plateforme Laudato si’ (LSPA), promue par le Dicastère du Vatican pour le Service du Développement Humain Intégral, et indiquée comme une priorité par le 19ème Chapitre Général de l’Institut ; et ont ex­primé leur volonté de grandir dans la “spiritualité écologique”, en faisant leur l’engagement d’instaurer de nouveaux cieux et une nouvelle terre, en tant que gardiens de la création et des faibles, selon le plan primordial de Dieu et révélé par le Christ, « le plan de récapitulation de toutes choses dans le Christ, celles qui sont au ciel comme celles qui sont sur la terre » (Eph 1, 9b-10).

PROVINCIA DE CENTRO AMÉRICA

Ordination sacerdotale de Byron José Valverde Arce

La paroisse de Saint Joseph Patriarche, dans la province de Heredia, Costa Rica, a célébré l’ordination sacerdotale d’un de ses fils, le diacre Byron José Valverde Arce, le 25 mars, en la solennité de l’Annonciation du Seigneur.

Entré au postulat combonien en 2011, dans le Barrio Sagrada Familia, à San José, Byron José est passé en 2015 au noviciat de Xochimilco, con­clu par les premiers vœux le 13 mai 2017, puis au Scolasticat de Casa­vatore (Naples, Italie), où il est resté jusqu’en 2021.

Après avoir terminé ses études de théologie, il a effectué son service missionnaire dans la paroisse de San Luis, Petén, Guatemala, où il a prononcé ses vœux perpétuels le 30 septembre 2022 et reçu le diaconat peu de temps après.

Byron a été ordonné prêtre par Mgr Vittorino Girardi, mccj, évêque émé­rite du diocèse de Tilarán-Liberia. Les confrères ont voulu lui témoigner leur proximité spirituelle et physique en assistant à son ordination en grand nombre, aux côtés de sa famille, de ses amis et de bienfaiteurs.

La paroisse a été profondément touchée par cet événement unique, pré­paré par une semaine d’animation et de prière et solennisé par une célé­bration animée de la fête de son saint patron, saint Joseph.

Au cours de la joyeuse messe d’ordination, Mgr Vittorino a exhorté Byron à continuer à dire son “oui” à la mission, à la passion missionnaire et au service, en suivant l’exemple de Marie, la servante du Seigneur. Toute l’assemblée a repris l’exhortation de l’évêque avec un tonnerre d’applau­dissements.

PRIONS POUR NOS DÉFUNTS

LE PÈRE : Calixto, du p. Victor Hugo Castillo Matarrita (RCA) ; Roger Arnaud, du Sc. Tabasse Taramboui Ebed Melek Ruben Dario (RCA) ; Maurice, du p. Longba Guéndé Godefroy-Médard (RCA).

LA MÈRE : Lindóia Carolina Matzembacher Reghelin, du p. Valnei Pedro Reghelin (BR).

LE FRÈRE : Giacomo, du p. Rocco Bettoli (A) ; Giovanni, du p. Carmine Calvisi (I);

LA SŒUR : Norina, du p. Gino Melato (I) ; Paula, du p. Alois Eder (DSP) ; Evelina, du p. Erminio Pegorari (+1999) ; Giuseppina, du p. Antonio Di Lella (I) ; Maria, du Fr. Johannes Valentini (DSP).

LES SŒURS MISSIONNAIRES COMBONIENNES : Suor Giovanna Blanchetti ; Suor Stefania Bassan ; Suor Luisa De Berti.