In Pace Christi

Battelli Giovanni

Battelli Giovanni
Date de naissance : 06/10/1921
Lieu de naissance : Cesena/FC/Italia
Premiers vœux : 07/10/1941
Vœux perpétuels : 07/10/1944
Date de l’ordination : 29/06/1945
Date du décès : 25/10/2012
Lieu du décès : Verona/Italia

P. Giovanni Battelli était né à Cesena, province de Forlì, le 6 octobre 1921. Après le lycée au séminaire épiscopal de Cesena, il passa au séminaire régional de Bologne et, deux ans après, il fit son entrée au noviciat de Venegono, où il émit sa première profession le 7 octobre 1941. Il fit les deux premières années de théologie à Vérone et les deux autres à Rebbio (Côme), à cause de la guerre. Il devint prêtre à Rebbio le 29 juin 1945.

Après l’ordination il fut envoyé aux études à Rome, où il obtint la “Licence en Droit Canon” à l’Université Grégorienne. La licence obtenue, il partit enseigner Droit canon et Histoire de l’Eglise aux scolastiques de Vérone d’abord et puis à Venegono (1947-1951). L’enseignement a été un de ses engagements majeurs soit en Italie qu’à la NAP, en Ethiopie et au Kenya.

En 1951 il fut envoyé à Cincinnati, dans la province d’Amérique du Nord, comme enseignant et formateur des scolastiques. P. Giacomo Bellini, son étudiant, écrit: “Dans ses rapports avec les gens il avait la manière et la courtoisie d’une personne distinguée. Ses qualités et sa culture lui donnaient une envergure exceptionnelle n’importe où. Le groupe des scolastiques était alors composé d’étudiants de philosophie et de théologie originaires d’Italie, des Etats Unis, d’Amérique du Sud et des Philippines. Son trait humain mettait tout le monde à son aise. Il attribuait une très grande importance aux règles comme norme de vie religieuse”.

En 1959 P. Giovanni fut élu Assistant et Vicaire Général. Il occupa ce poste pendant 10 ans, avec P. Gaetano Briani comme Supérieur Général. C’était une période encore féconde de vocations. On ouvrit donc des séminaires nouveaux au Mexique, Espagne, Brésil, Italie et Erythrée et aussi des noviciats et scolasticats. En 1961 on donna vie à la publication d’“Archivio Comboniano” et au Cours de Renouvellement. On établit les premiers contacts avec les MFSC (la branche combonienne de langue allemande). “P. Giovanni – écrit P. Venanzio Milani – suivit de très près le travail de préparation à la réunification, ainsi que le travail de la Commission Centrale pour la révision des Constitutions créée en octobre 1967”. On ouvrit aussi des missions dans des pays de langue française à cause des expulsions des missionnaires du Soudan du Sud qui atteint le sommet avec l’expulsion de 1964. C’est ainsi que le travail démarra au Togo, Burundi, Centrafrique et Congo, à l’époque Zaïre, où en 1964 quatre confrères subirent le martyre. On retourna aussi en Ethiopie, assistés par l’archevêque Mgr G. Moioli, après que les confrères avaient dû abandonner le pays, en 1942, à cause de la guerre. En 1967, dix comboniens furent expulsés de l’Ouganda.

Une fois terminé son service de Vicaire Général, en 1970 il fut élu supérieur régional de l’Erythrée et de l’Ethiopie, c’est à dire chargé des communautés comboniennes des deux pays. Ecrit encore P. Giacomo Bellini: “Pendant de longs mois il resta à Asmara, puis il partit dans la région du Sidamo, où étaient en train de surgir de florissantes missions. Grâce à l’estime dont il jouissait auprès des jeunes du Collège et puis auprès des pionniers au Sidamo, son animation et ses directives furent bien acceptées et partagées. Parmi ses réalisations, la construction d’une maison pour les Comboniens à Addis Abeba marqua un pas en avant très important. P. Giovanni prit à coeur soit les communautés d’Asmara que les missions du Sidamo pendant tout le reste de sa vie”.

Et toujours à propos de cette période, P. Pietro Ravasio écrit: “Pour de nombreux parmi nous, anciens de la région, P. Giovanni fut un grand don. Sa résidence était à Addis Abeba, mais il se rendait souvent à Hawassa. Quand il y arriva, les communautés, en plus que celle de Hawassa, étaient trois; quand il termina son mandat elles avaient doublé, y comprise Dilla qui – par la successive remise aux salésiens – deviendra le plus vaste complexe d’oeuvres des catholiques au Sud de l’Ethiopie. Un jour mémorable pour la Région et pour P. Giovanni resta le 25 juin 1973, quand à Hawassa firent leur première profession 7 novices érythréens. Parmi eux, Mgr Menghesteab Tesfamariam et P. Tesfamariam Ghebrescristos”.

A l’occasion de son 25è de sacerdoce P. Giovanni avait écrit: “Ces 25 ans m’ont gardé en contact avec de nombreuses personnes, avec tous les confrères, et le souvenir le plus beau que je garde est l’esprit missionnaire, sacerdotal que j’ai rencontré, touché de la main, chez mes confrères, dans l’Institut”.

En 1975 il fut affecté à la NAP pendant deux ans et puis de nouveau à l’Erythrée-Ethiopie. Il passa les 4 premières années comme enseignant au séminaire d’Asmara, puis il partit à Addis Abeba comme économe et supérieur local.
En 1986 il fut affecté au Kenya, où il passa sept ans à enseigner à Nairobi et à Rongai. Il coopéra pendant quelques mois aussi avec les Apôtres de Jésus.
De P. Giovanni nous avons deux publications: Missione apostolica: Riflessioni – Sur la vie consacrée (EMI, 199 pages, 1991) et Il nuovo popolo di Dio – Sur l’histoire et le but de l’activité missionnaire dans l’Eglise (1991). Edition anglaise: Nairobi, 1994.
En 1995 il rentra, affecté à la province italienne. Après quelques mois à Milan, il partit à Gordola, Vérone, encore à Gordola, Rebbio et finalement de nouveau à Vérone, au Centre pour confrères malades et âgés où il est mort le 25 octobre 2012.