Le P. Urbano était né à Troia, dans la province de Foggia, le 24 mai 1920. Ordonné prêtre de son diocèse, il entra tout de suite après dans le noviciat de Florence, poussé par le désir de devenir missionnaire. Il fit sa première profession le 19 mars 1947 et trois ans après il fit sa profession perpétuelle. Après avoir assumé des services en Italie – économe temporaire à Florence, professeur et vice recteur du séminaire de Padoue, père spirituel au séminaire combonien de Pesaro – il fut envoyé à Viseu, au Portugal, pour apprendre la langue portugaise et pour le ministère pastoral. En 1953 il reçut sa première affectation pour la mission au Mozambique, dans les paroisses de Mossuril et de Nacaroa.
Les premières années furent tranquilles, mais ensuite arrivèrent des problèmes de santé. Le P. Urbano fut soigné et petit à petit il reprit ses forces, il put suivre le Cours de Renouveau à Rome et il organisa un jumelage entre Ercolano (Naples) et la mission de Lunga, où il se trouvait. Le 13 août 1968, en effet, il était revenu au Mozambique et il avait été affecté comme vicaire à Lunga, où il resta jusqu’en 1974.
Il rentra en Italie et il passa quatre ans à Troia et à Bari, chargé de l’animation missionnaire, et ensuite, toujours avec cette même tâche, il fut dans le postulat de Maia.
Le 17 décembre 1980, le P. Urbano arriva à Mexico, à la maison provinciale, à Colonia Moctezuma. Il y resta un mois pour s’adapter à la nouvelle réalité, puis il fut envoyé dans la Baja California, vicaire dans le sanctuaire de la Vierge de Lourdes, à Ciudad Constitución. Il avait une grande expérience missionnaire, vécue au Portugal et au Mozambique, dans beaucoup de domaines: l’animation missionnaire, l’enseignement, la direction spirituelle, la direction scolaire, l’évangélisation.
Le P. Urbano avait un caractère décidé et des idées claires, une bonne formation humaine et le sens de l’ironie. Sa permanence au Mexique ne manqua pas de difficultés; pour cela il changea de communautés: Guerrero Negro, Santa Rosalía et La Paz. En 1983 il fut envoyé pour le service pastoral dans la communauté du pré-postulat de Cuernavaca, où il pouvait aussi se soigner mieux et trouver un climat plus doux. Il y resta deux ans.
En 1984 il fut nommé vicaire de la chapelle des Martyrs de l’Ouganda, à Colonia Moctezuma. Et l’année suivante au noviciat de Sahuayo, Mich., en tant que probus vir et pour le service pastoral. Il y resta 15 ans, avec une seule interruption, en 1990, quand il alla à Rome pour le cours de Renouveau. A son retour, il reprit l’activité apostolique dans les communautés que lui confiait le curé de Jiquilpan, Mich., dans les ranchos de La Arena, La Cantera et La Lagunita, où il bâtit aussi des chapelles. Dans ces zones il se trouva particulièrement à son aise et il était très aimé par les gens. Pour cela il avait demandé d’être enterré là, où ne lui manqueraient pas “les prières de suffrage après sa mort”.
En 2011, à 91 ans, il demanda de passer dans la communauté “Oasis Saint Daniel Comboni”, à Guadalajara, après avoir été guéri d’un cancer en 1992; le P. Urbano attribuait cette guérison à saint Daniel Comboni: “j’ai beaucoup prié notre Fondateur pour être guéri et il a fait le miracle.”, disait-il à ses amis.
Le P. Urbano est décédé à Guadalajara, à cause d’un infarctus pulmonaire, le 24 août 2014; il a été enterré à La Lagunita, selon son désir et celui des gens de la place.
“Le P. Urbano – c’est le témoignage du P. Teresino Serra – s’était préparé depuis longtemps et bien pour cette rencontre avec le Seigneur. Etant au lit à cause de sa maladie, beaucoup de personnes des zones où il avait rendu son service pastoral accouraient vers lui. A toutes, il demandait la même faveur: ‘priez pour que je puisse mourir vite avec la même joie que j’ai maintenant dans le cœur aujourd’hui’. Il avait fondé les cénacles de Marie dans beaucoup de villages et il était connu comme un homme d’une foi solide et une prière profonde. A la nouvelle de sa mort, un pèlerinage commença de différents endroits du Pays vers Guadalajara. Après une première célébration dans notre communauté, son corps a été escorté par un long cortège de voitures jusqu’à Sahuayo, dans notre petit séminaire, où il a été veillé toute la nuit. La foule a continué à défiler sans arrêt, jusqu’au jour suivant. Il y a eu ensuite une célébration solennelle dans la paroisse du Sagrado Corazón, à Sahuayo. Outre de nombreux confrères, presque tous les prêtres et les religieux de la ville ont célébré. Ensuite le cercueil a été de nouveau accompagné pour environ 30 km jusqu’à La Lagunita. La foule immense qui l’a accompagné a ainsi témoigné de sa reconnaissance vers ce ‘petit grand homme’, qui a parlé de Dieu et de la mission avec son témoignage simple et humble”.