P. Riziero D’Olimpio était né le 25 octobre 1935 à Petrella Salto (Rieti), quatrième de sept frères. Après les premières années d’études au Séminaire Episcopal de Rieti, il suivit les cours au lycée et les trois premières années de théologie au Séminaire Pontifical Régional Pie XI d’Assise. Le 22 septembre 1960 il fit son entrée au noviciat combonien de Florence, même si – comme il l’a écrit lui-même – “dans ma famille ils sont tous contraires, mais à présent ils commencent à se résigner”. Il fit sa première profession le 9 septembre 1962 et fut affecté à Vérone pour y continuer les études en 4è année de théologie au Grand Séminaire de la ville. Ordonné prêtre par Mgr Giuseppe Carraro le 30 mars 1963, il fut envoyé à Gozzano, en qualité d’économe et animateur missionnaire.
Au cours de l’été 1965, P. Riziero se trouvait à Florence où étaient arrivés des étudiants d’Espagne et on lui demanda de leur apprendre l’italien. Il en profita pour apprendre un peu l’espagnol e c’est ainsi qu’il fut affecté à l’Equateur où il resta pendant 43 ans, interrompus seulement par deux périodes en Espagne (1971-1973 et 1986-1990).
Il passa ses premières années de mission dans la paroisse de Muisne, un “banc sablonneux” au bord du Pacifique, un peu au-dessus du niveau de la mer.
En 1968 il aurait dû faire sa profession solennelle, mais P. Riziero demanda et obtint de continuer à renouveler les vœux chaque année, afin de vivre, comme lui-même le disait, “avec plus d’enthousiasme et ferveur la vie de l’Institut et en même temps travailler avec plus d’engagement et responsabilité”.
De 1971 à 1973 il prêta son service en Espagne. Rentré en Equateur, de 1973 à 1985 il fut chargé de l’éducation catholique au Vicariat Apostolique d’Esmeraldas. Il était alors membre de la communauté de La Merced avec P. Umberto Rainoldi. Dans son travail d’économe, procureur et bâtisseur d’écoles primaires et supérieures, dans ses relations avec les ministères d’Etat à Quito où il se rendait très souvent pour expédier des affaires et obtenir des faveurs pour la mission, il était… très, très habile. Il avait toujours sur lui des coquilles, de petites médailles, de bombons de coco et d’autres petites choses dont faire cadeau afin d’avoir “compréhension ” pour ce qu’il demandait.
En 1986 il se rendit en Espagne pour la deuxième fois. En 1990, il renouvela les vœux en Italie, devant le P. Lorenzo Gaiga, et fit des contrôles médicaux, puis il rentra en Equateur et de cette province-là il fit partie jusqu’en 2004. Un grave accident de route dans la ville de Quito, avec P. Giuseppe Ricchieri, lui provoqua l’écoulement du sternum. Ce fut pour lui le commencement d’un déclin physique.
Il resta encore quelques années dans la communauté d’El Carmen (Manabi) où, toutefois, tout en étant limité dans les mouvements, à cause aussi du Parkinson, “il se sentait encore comme un lion”. Sa dernière grande entreprise fut d’obtenir, malgré tant d’avis contraires, la construction du ‘Colegio’ dans la petite île de Chamanga, à la frontière sud d’Esmeraldas. Pour cette construction il dût vaincre de très nombreuses difficultés, surtout pour ce qui est du transport des matériaux. Il mijotait mille façons pour l’autofinancement.
Entre-temps, cependant, ses conditions physiques se détérioraient et il nécessitait d’une assistance continue. C’est ainsi qu’en 2001, le provincial, P. Enea Mauri, écrivit pour informer que P. Riziero s’était convaincu à rentrer en Italie. En 2004, alors qu’il était déjà à Milan, il fut affecté d’une manière définitive à la province italienne par une lettre de P. Teresino Serra qui lui disait “Cher P. Riziero, tu es présent dans mon cœur et dans mon esprit et ma prière est seulement un petit signe de la gratitude que l’Eglise et l’Institut te doivent”.
A la maladie aussi, de toute manière, il a regardé avec espoir et confiance, en la considérant presque une “compagne” de ses dernières années de mission, jusqu’à quand il a été contraint de rentrer en Italie pour se soigner au Centre pour confrères malades de Milan. Au cours de dernières années à Milan il continuait aussi à se renseigner sur sa maladie, il lisait, il écrivait à des chercheurs, en cherchant les moyens d’en ralentir le cours. Il est décédé à Milan le 2 juin 2012. L’enterrement a été célébré solennellement le 5 juin et P. Riziero a été enseveli dans son village natal.
Dans sa vie, à côté de la place spéciale réservée à saint Daniel Comboni, il y en avait une réservée à sainte Filippa Mareri (comme elle est connue d’habitude, tout en étant encore bienheureuse), sa concitoyenne. Contemporaine de François d’Assise, après l’avoir rencontré, elle donna naissance à Borgo San Pietro, son village natal, à une communauté contemplative franciscaine dont fait partie aussi Sr. Assunta, sœur de P. Riziero. Ce dernier, grandissant à l’ombre de sainte Filippa, qui vivait une vie de pauvreté et d’abandon à Dieu, a marié ces éléments avec la force missionnaire et dynamique de Daniel Comboni.