In Pace Christi

Parisi Luigi

Parisi Luigi
Date de naissance : 04/07/1920
Lieu de naissance : Bleggio/Italia
Premiers vœux : 07/10/1939
Vœux perpétuels : 07/10/1944
Date de l’ordination : 29/06/1945
Date du décès : 14/12/2013
Lieu du décès : Verona/Italia

Le P. Luigi Parisi était né le 4 juillet 1920 à Bleggio, dans la province de Trente, en Italie. A onze ans il entra dans le petit séminaire de Trente avec un vif désir de devenir missionnaire en Afrique. En 1939 il se consacra à la mission par la profession religieuse et il passa ensuite dans la maison de Vérone pour poursuivre les études de philosophie. Au début de l’année académique 1941-1942 il fut envoyé à Rome pour étudier la théologie à l’Université Urbanienne. En 1943, après la deuxième année de théologie il reçut le baccalauréat. Il continua les études à Vérone et passa ensuite à Rebbio à cause de la guerre. Il fut ordonné prêtre le 29 juin 1945 avec vingt-quatre autres confrères.

Envoyé à Sulmona, dans les Abruzzes, comme assistant des aspirants missionnaires dans le petit séminaire, il y resta cinq ans, avec la tâche d’assistant et d’enseignant.

En 1950 le P. Luigi fut envoyé dans le Soudan du Sud. Il travailla parmi les Azande de Mupoi et de Naandi, dans une période où ces populations s’étaient ouvertes à la parole de l’Evangile. Dans une interview avec le P. Panciroli en 1980, le P. Luigi disait: “J’ai travaillé dans ces régions pendant douze ans de suite, en étudiant la langue, les us et coutumes, le caractère et la mentalité du peuple Zande, là où la Providence de Dieu m’avait destiné. Mon travail consistait dans l’annonce du Règne de Dieu, la formation des catéchistes, dans le soutien des vocations locales et dans l’aide, dans la mesure de mon possible, aux plus faibles, tels que les personnes âgées, les lépreux, les malades”. Le P. Luigi raconte encore: “Le 20 décembre 1963, après avoir reçu du gouvernement de Khartoum le visa de sortie-retour pour une période de congé en Italie, je suis parti pour Rome. Je revenais en Italie après quatorze ans de travail missionnaire. Malheureusement mon visa de retour au Soudan ne fut qu’une illusion parce que le 26 février 1964 le gouvernement soudanais décida l’expulsion de tous les missionnaires étrangers du Soudan du Sud. Ainsi moi aussi je fus expulsé définitivement; on m’a seulement épargné les souffrances que les confrères ont supportées pendant l’expulsion”.

Le P. Luigi fut alors envoyé en Espagne, où pendant dix ans, sans interruption il s’engagea dans l’animation missionnaire et dans la formation. Ce furent des années de travail intense pour trouver des vocations et chercher ce qui était nécessaire pour soutenir le noviciat qui accueillait trois communautés, avec cent-vingt personnes: les novices, les étudiants de philosophie et ceux de théologie. En juin 1974 il eut finalement la joie de revenir dans la mission parmi les Azande, cette fois au Zaïre. Il travailla dans les missions de Ngilima et de Duru. Celle-ci était proche du Soudan mais encore peu évangélisée. En 1977 il revint à Ngilima. Il consacra trois ans de son apostolat à visiter les chapelles, à assister et instruire les catéchumènes. Il passa aussi quelques mois dans la mission de Ndedu.

Le mois de mai de 1981 il quitta le Zaïre pour aller à Nairobi, au Kenya, où il reçut de l’ambassade du Soudan le permis tant désiré pour rentrer au Soudan. Il arriva à Nzara, accueilli avec faveur par Mgr. Yosef Gasi, évêque du diocèse de Tombura-Yambio, qui lui confia la responsabilité de la paroisse. En juin 1982, il ressentit une fatigue générale qui lui enlevait les forces nécessaires pour se consacrer à l’apostolat. A Nairobi on découvrit que le rein gauche était malade: on le lui enleva et ainsi il put revenir à Nzara.

En 1988 il alla en Italie pour les congés, mais à Rome il fut renversé par une voiture et put revenir à la mission seulement en juin 1989. La situation politique du Soudan du Sud n’était pas tranquille à cause de la guérilla soutenue par le mouvement révolutionnaire du SPLA. En novembre 1990, les guérilleros arrivèrent à l’improviste à Yambio. La population prit la fuite par tous les moyens vers la République Centrafricaine. Vite, les missionnaires aussi durent quitter la paroisse et prendre la route la nuit, d’abord vers Tombura, ensuite vers la République Centrafricaine. De là, le P. Luigi partit pour l’Italie.

En avril 1991, il retourna au Zaïre, dans la mission de Dungu-Bamokandi, envoyé par les supérieurs avec la tâche de suivre les déplacés soudanais échappés à la guérilla du Soudan du Sud. Deux ans après il put visiter la mission de Nzara qui entre temps avait été rétablie et bien organisée par les Comboniens.

De Dungu il passa à Dakwa, toujours parmi les Azande. A Dakwa il resta environ une année. En décembre 1996, des conflits douloureux et les désordres politiques graves l’obligèrent à quitter en vitesse la mission pour se réfugier d’abord en République Centrafricaine et ensuite au Kenya.

Affecté à la mission de Duru, il y resta un peu plus qu’une année. En octobre 1998, la mission fut saccagée par des militaires, ou plutôt des bandits soudanais. Toute la population dut fuir loin dans la forêt. Les missionnaires aussi durent quitter la mission pour rejoindre le Soudan, pour éviter les dangers de la guérilla. Après trois jours de marche dans la forêt, le P. Luigi arriva dans la mission de Nzara. De là, en avion il arriva à Nairobi. En juillet 1999 il revint à Isiro et finalement à Dungu- Bamokandi, où il fut chargé des malades et des réfugiés soudanais.

Début octobre 2001, le P. Luigi fut attaqué par une forte malaria cérébrale, pour laquelle il fut soigné en Italie. Il arriva à Vérone où il commença les soins. Ensuite il fut envoyé à Arco, dans notre maison pour des confrères âgés autosuffisants. “Maintenant je suis à Arco et je continue à être missionnaire par la prière et l’accueil quotidien de la volonté du Seigneur, dans la paix et de bon gré, en demeurant toujours avec mon cœur et mon esprit au milieu de mon cher peuple Zande”. En 2008 il fut transféré à Vérone, où il est décédé le 14 décembre 2013.