In Pace Christi

Pazzaglia Andrea

Pazzaglia Andrea
Date de naissance : 21/08/1928
Lieu de naissance : Apecchio/Italia
Premiers vœux : 07/10/1946
Vœux perpétuels : 20/09/1951
Date de l’ordination : 07/06/1952
Date du décès : 23/03/2015
Lieu du décès : Verona/Italia

Le P. Andrea Pazzaglia était né le 21 août 1928 à Apecchio (dans la province de Pesaro-Urbino). Il fit le noviciat à Florence et le scolasticat à Rebbio et à Venegono, où il fit sa profession perpétuelle. Il fut ordonné prêtre le 7 juin 1952 et envoyé à Pesaro comme animateur des vocations, directeur spirituel et supérieur.

En 1966 il fut affecté à la province du Brasil do Sul et envoyé dans la paroisse de João Neiva, dans l’Etat de Espírito Santo. Deux ans après il fut au séminaire combonien construit dans la petite ville proche de Ibiraçu, qui était le siège de la province.

En 1967, dynamique et avec une vision vaste, il fut choisi pour diriger la province du Brasil do Sul. Après huit ans de service de la province, en 1975 il devint curé et se consacra à la pastorale, en passant par plusieurs paroisses de l’ouest du Brésil: Tangará da Serra, dans l’Etat du Mato Grosso, Ouro Preto do Oeste, Jarú (Rondônia).

En 1991 il alla à Cacoal, engagé dans le ministère pastoral et comme supérieur local; il y resta jusqu’en 2005.

Nous reprenons les impressions des premiers mois, décrites dans une lettre publiée dans Azione Missionaria de février 1992. “Après avoir remis la paroisse de Jarú au clergé diocésain, me voilà à Cacoal dans la nouvelle paroisse. A vrai dire, l’unique à être nouveau ici c’est moi, car la paroisse a déjà 16 ans de vie. Elle a été fondée en 1975, quand il n’y avait que quelques cases de paysans qui cherchaient de déboiser la forêt des environs pour commencer les cultures. Maintenant la commune compte 150.000 habitants dont 60.000 dans la ville. Cacoal est connue, en plus que pour son grand développement et pour les problèmes existant, surtout pour le martyre du p. Ezechiele Ramin, un Combonien de 31 ans originaire de Padoue, tué en 1985.

Pour améliorer les conditions de vie dans les champs, la paroisse a fondé une école agricole qui rassemble quatre-vingt garçons qui ont déjà terminé l’école primaire et qui ont un intérêt pour le travail agricole. La construction a été réalisée avec l’aide des gens et des amis de Padoue, poussés par les frères du P. Ramin, qui sont venus ici déjà deux fois.

Les problèmes les plus graves sont la drogue et la situation des indios. Dans le territoire de la paroisse il y en a plusieurs tribus. Quatre sœurs comboniennes travaillent avec eux dans les différents ‘aldeias’. Pour toutes les activités pastorales qui s’étendent à 130 communautés, nous sommes trois pères et cinq sœurs. Le 16 octobre, au cours de la visite du Pape, j’ai concélébré avec lui à Cuiabá, environ 1.500 km d’ici. Il faisait très chaud, plus de 42 degrés. Je ne sais pas comment le pape a réussi à résister. Dans l’après-midi il a reçu les indiens et ensuite les jeunes. Ce fut très beau et très émouvant!”.

Au Brésil, déjà au cours des années antérieures étaient apparus de nouveaux problèmes pastoraux et de nouveaux défis. Dans ce nouveau climat de changements dans la politique et dans l’économie, commença la lutte de classe entre les grands propriétaires terriens et les petits propriétaires.

Provoqué et aidé dans la réflexion par le groupe Combonien jeune pour interpréter les signes des temps, le P. Andrea, petit à petit ouvrit de nouvelles frontières de la mission, en accueillant les nouveaux défis pastoraux: les périphéries des grandes villes et l’Amazonie. Dans le diocèse de São Mateus, dans l’Etat de Espírito Santo, le groupe combonien, avec l’évêque Mgr. Aldo Gerna, et le diocèse, décidèrent d’adopter une position critique. Un groupe de Comboniens, en allant au-delà des frontières de l’Etat, assuma et construisit des paroisses et des communautés missionnaires, en Rondônia et en Amazzonia: Ouro Preto do Oeste, Pimenta Bueno, Cacoal, Jarú, Ji-Paraná, Porto Velho, Tangará da Serra. Des distances kilométriques, des groupes hétérogènes de Brésiliens, qui venaient de tous les coins du Pays, et la religiosité populaire traditionnelle engagèrent les Comboniens pour construire les structures nécessaires pour une formation religieuse patiente des immigrés. Commença ainsi une longue histoire d’évangélisation faite de beaucoup de travail, tendu à bâtir des églises et à former des chrétiens. Le modèle adopté était celui des petites communautés ecclésiales. Les séminaires de Ibiraçù, São Gabriel da Palha, Jerônimo Monteiro (dans l’Etat de Espírito Santo) et de Lages et Campo Erê (dans l’Etat de Santa Catarina) furent orientés et dirigés selon les normes du Concile Vatican II, qui permettait l’entrée au séminaire seulement d’aspirants jeunes, enthousiastes du renouveau religieux, missionnaire et social. A Curitiba fut construit aussi le Postulat.

Quand le 24 juillet 1985 fut assassiné le P. Ezechiele Ramin, il devient un drapeau pour la paroisse de Cacoal et pour le diocèse tout entier, et un stimulant pour développer une pastorale engagée qui poussa l’Eglise à s’intéresser des problèmes et des besoins du peuple.

Après un Cours de Renouveau dans le Centre de Formation Permanente de Rome, en juin 2006 le P. Andrea revint dans la paroisse de Cacoal, pour aider dans la pastorale; après une année il fut envoyé dans le Postulat de Curitiba, capitale de l’Etat de Paraná, toujours pour aider dans la pastorale. Après une année de séjour dans la paroisse de Santa Amelia, à Curitiba, il revint en Italie. Il fut accueilli dans le CAA de Vérone en 2011, où il est décédé le 23 mars 2015.

Son engagement, soit comme formateur pendant beaucoup d’années à Pesaro et au Brésil, soit comme curé dans plusieurs paroisses, a mis en lumière ses qualités humaines et spirituelles. Le P. Andrea était très lié aux personnes et aux communautés: au Brésil, pour visiter les communautés éparpillées sur un vaste territoire, il a beaucoup voyagé et par beaucoup de moyens, pour être proche de tout le monde. Il était attentif à la personne afin qu’elle vive le charisme combonien avec joie et engagement; il était attentif aussi à ceux qui avaient quitté notre Institut, afin qu’ils puissent se réaliser dans la vie sociale, en vivant encore l’esprit combonien qui les avait animés.

Il était affable, toujours disposé au dialogue, et ses qualités apparaissent aussi du fait que pour trois fois il a été élu par ses confrères supérieur du centre sud du Brésil.
(P. Vincenzo Santangelo, mccj).